Chalet Hentsch à Finhaut
Le chalet Hentsch a été construit en 1904 pour le compte d’un ingénieur ferroviaire, Paul-Auguste Hentsch, chargé de la réalisation d’une partie de la ligne Martigny-Chamonix dont le tracé emprunte la vallée du Trient. Situé à mi-chemin du tronçon concerné, entre les villages du Trétien et du Châtelard, le village de Finhaut est alors une station de montagne huppée, fort prisée de la grande bourgeoisie britannique qui vient y séjourner durant les mois d’été. C’est Edouard Borel, architecte de Bex, qui est mandaté pour en dresser les plans.
A cette époque, l’architecture suisse est bousculée aussi bien par de nouveaux besoins nés du développement industriel que par les expositions nationales (Zurich 1883, Genève 1896) qui font la promotion d’une sorte de nationalisme via le Heimatstil. Le projet Hentsch, destiné à des clients urbains, respire l’air du temps dans toutes ses contradictions : expression pittoresque du chalet suisse (faux madriers, balcons sculptés), relents d’exotisme (supports de balcons moulurés, caillebotis en bois), recours à la machine moderne (ossature en bois standardisée de la scierie d’Aigle/VD), grandes baies vitrées, hygiénisme et héliothérapie (véranda plein sud, longs balcons).
Le projet de restauration de 2019 consiste à remettre discrètement sur pied ce protagoniste de la première architecture suisse de loisirs en montagne : réparation et remplacement ponctuel des éléments endommagés dans un respect maximal de la substance bâtie (fenêtres et baies vitrées, portes, lambris, charpente, balcons, toitures), quelques compléments d’isolation (contre grenier, contre cave), de nouveaux équipements sanitaires (cuisines, salles de bain installées dans des chambres) sans modification typologique.
Le chalet Hentsch a été construit en 1904 pour le compte d’un ingénieur ferroviaire, Paul-Auguste Hentsch, chargé de la réalisation d’une partie de la ligne Martigny-Chamonix dont le tracé emprunte la vallée du Trient. Situé à mi-chemin du tronçon concerné, entre les villages du Trétien et du Châtelard, le village de Finhaut est alors une station de montagne huppée, fort prisée de la grande bourgeoisie britannique qui vient y séjourner durant les mois d’été. C’est Edouard Borel, architecte de Bex, qui est mandaté pour en dresser les plans.
A cette époque, l’architecture suisse est bousculée aussi bien par de nouveaux besoins nés du développement industriel que par les expositions nationales (Zurich 1883, Genève 1896) qui font la promotion d’une sorte de nationalisme via le Heimatstil. Le projet Hentsch, destiné à des clients urbains, respire l’air du temps dans toutes ses contradictions : expression pittoresque du chalet suisse (faux madriers, balcons sculptés), relents d’exotisme (supports de balcons moulurés, caillebotis en bois), recours à la machine moderne (ossature en bois standardisée de la scierie d’Aigle/VD), grandes baies vitrées, hygiénisme et héliothérapie (véranda plein sud, longs balcons).
Le projet de restauration de 2019 consiste à remettre discrètement sur pied ce protagoniste de la première architecture suisse de loisirs en montagne : réparation et remplacement ponctuel des éléments endommagés dans un respect maximal de la substance bâtie (fenêtres et baies vitrées, portes, lambris, charpente, balcons, toitures), quelques compléments d’isolation (contre grenier, contre cave), de nouveaux équipements sanitaires (cuisines, salles de bain installées dans des chambres) sans modification typologique.